Le 29/01/2024

L'Arkéa Ultim Challenge - Brest est l'occasion de mettre en lumière des entreprises bretonnes, accompagnées par le Crédit Mutuel Arkéa, et engagées dans les transitions de la filière maritime. Un exemple :  eOdyn, une start-up brestoise qui révolutionne l’étude des courants marins. Les explications de son cofondateur et PDG, Yann Guichoux.

Les marins aiment à rappeler que l’AIS (Automatic Identification System), qui équipe tous les navires de commerce, ressemble aux boîtes noires des avions. Ce système de télécommunication permet surtout de connaître la position des navires et de tran mettre automatiquement ces informations par VHF. À l’origine, il a été conçu afin d’éviter les collisions entre les bateaux. 

L’entreprise eOdyn en détourne l’usage en transformant chaque navire en capteur. Yann Guichoux son cofondateur explique : "en traitant l’ensemble des données fournies automatiquement par l’AIS grâce à un algorithme que nous avons développé, nous pouvons observer en temps quasi-réel les courants marins". Ainsi, chaque navire, en transmettant sa vitesse et sa position, contribue à collecter des datas sur la fluctuation des courants marins. Auparavant, l’étude des courants ne résultait que de l’utilisation de satellites spécifiques. "Ces mesures permettaient de mesurer un courant théorique mais pas d’avoir une indication sur les courants réels". 

L’exploitation de ces données peut s’avérer particulièrement précieuse à la fois pour des acteurs privés ou publics. Elles peuvent permettre aux compagnies de transport de définir un routage en utilisant les courants favorables et donc de réduire leur consommation de carburant et leurs émissions de gaz à effet de serre. Cela permet aussi de calculer la dérive d’un homme à la mer pendant une opération de sauvetage ou encore de simuler la dérive des polluants en cas de marée noire…

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