Une belle 2e place pour une 1ère sur le Vendée Globe !
Après 65 jours, 18 heures, 10 minutes et 2 secondes de course, Yoann Richomme, skipper Paprec Arkéa, a franchi mercredi 15 janvier matin la ligne d’arrivée de son premier tour du monde en solitaire en 2e position, pulvérisant de près de 9 jours le record détenu par Armel Le Cléach.
Un résultat remarquable qui l’inscrit définitivement dans la légende de cette course mythique.
« Cette deuxième place exceptionnelle incarne des valeurs fondamentales du Crédit Mutuel Arkéa :
l’audace d’imaginer un projet ambitieux et novateur, l’engagement collectif pour surmonter les défis, et l’ouverture pour partager cette aventure avec le plus grand nombre.
Au-delà de la performance sportive, ce projet reflète notre vision d’un partenariat qui conjugue innovation, solidarité et impact durable.
En tant que co-propriétaires de l’écurie Paprec Arkéa, nous avons démontré qu’un modèle fondé sur une implication sincère
et structurée peut transformer une ambition en une réussite exemplaire.
Le succès de ce projet nous inspire pour construire le futur de notre groupe et nourrir notre ambition : continuer à nous appuyer sur nos forces, explorer
de nouveaux territoires avec audace, valoriser l’efficacité collective et affirmer la singularité de notre modèle coopératif.
Autant d’axes qui guideront notre action pour soutenir les projets de nos clients et sociétaires et accompagner les transitions. »
Julien Carmona, Président du Crédit Mutuel Arkéa
Consulter le COMMUNIQUe DE PRESSE
Le Vendée Globe : une aventure collective, un chemin vers l'excellence
“Le 10 novembre, notre bateau siglé aux couleurs de Paprec et d’Arkéa prendra la mer pour le Vendée Globe, la plus prestigieuse compétition de course au large, l’un des défis sportifs les plus exigeants au monde.
Nous œuvrons ensemble depuis près de trois ans pour prendre le départ parmi les favoris avec un monocoque de dernière génération, concentré de technologie, et avec un skipper de grand talent, Yoann Richomme.
L’une des forces de notre démarche est le modèle unique sur lequel elle repose. En effet, nous sommes copropriétaires de cette écurie de course. Nous sommes fiers de nous inscrire dans la durée, d’être, à travers l’équipe Paprec Arkéa notamment, des acteurs majeurs de la course au large.
Au Crédit Mutuel Arkéa, cet engagement participe à renforcer ses liens avec l’ensemble des acteurs du monde maritime et à valoriser son ancrage territorial, sur l’ensemble de la façade atlantique. La co-construction de ce projet est un atout majeur parce qu’il est fondé sur une confiance réciproque entre nos deux entités, et établi sur des valeurs communes.
Chez Paprec et au Crédit Mutuel Arkéa, nous partageons en effet le goût de l’audace, de l’innovation et du dépassement de soi. Nous sommes attachés à la collégialité, à la cohésion, à la capacité de fédérer les énergies, les savoir-faire et les talents. Dès le début, nous avons été attentifs à construire ce projet dans un état d’esprit qui mêle humilité, rigueur, bienveillance et sens du collectif.”
Julien CARMONA - Président du Crédit Mutuel Arkéa et Sébastien PETITHUGUENIN, Directeur Général du groupe Paprec
Le parcours du vendée Globe
Il y eut d’abord le mythique Golden Globe, premier tour du monde en solitaire sans escale bouclé en 313 jours par Robin Knox-Johnston en 1969, puis le Boc Challenge, course autour du monde en solitaire par étapes, lancé en 1982.
Vint enfin le Vendée Globe Challenge (« challenge » disparaîtra dès la deuxième édition), créé à l’initiative de Philippe Jeantot et de quelques marins qui trouvaient trop longues ces étapes du bout du monde.
La première édition de la course autour du monde en solitaire sans escale ni assistance s’élance le 26 novembre 1989, avec 13 pionniers au départ. 109 jours et 8 heures plus tard, Titouan Lamazou remporte « l’Everest des mers », ouvrant la légende d’une course plébiscitée par le public, venu depuis par centaines de milliers accompagner départs et arrivées. Un concept simple et compréhensible pour le grand nombre, des aventures humaines et sportives extraordinaires vécues par les marins font le succès du Vendée Globe et fascinent, à chaque édition, toujours autant le public.
Partir des Sables d’Olonne, c’est réaliser le tour du monde à la voile en solitaire, sans escale et sans assistance, d’Ouest en Est, en passant par les trois grands caps de Bonne Espérance, Leeuwin et Horn pour enfin revenir aux Sables d’Olonne.
40 femmes et hommes seront sur la ligne de départ de la 10ème édition du Vendée Globe le 10 novembre 2024 pour vivre la plus grande aventure de ce siècle ! Les marins parcoureront 45 000km soit 24 300 milles (distance du parcours théorique autour du monde). Une route qui les fera descendre l’Atlantique, traverser l’océan Indien et le Pacifique, puis remonter de nouveau l’Atlantique. Les solitaires devront jouer avec des systèmes météorologiques très variés allant des mers calmes aux tempêtes redoutables du grand Sud.
Yoann Richomme, un marin au grand potentiel
À 41 ans, Yoann Richomme fait partie des grands favoris pour la victoire au Vendée Globe 2024. Double vainqueur de la Solitaire du Figaro et de la Route du Rhum en Class40, il a pris d’assaut le circuit IMOCA avec son IMOCA, mis à l’eau en février 2023.
Les résultats spectaculaires en solitaire se sont accumulés depuis : il a remporté le Retour à La Base et The Transat et semble avoir toutes les cartes en main pour réussir la grande boucle planétaire. Retour sur ce qui anime et fait vibrer Yoann, compétiteur dans l’âme, amoureux-fou de mer et de bateaux, passionné de nature au sens large…
« J’étais très fan de menuiserie, je faisais beaucoup de cabanes » se souvient le skipper de Paprec Arkéa dont l’enfance se passe dans les Yvelines, proche de la forêt. « Je passais du temps dans les bois, dans la nature. Un de mes grands-pères était agriculteur, et l’autre vivait au bord de la mer à Port-Navalo » poursuit Yoann Richomme. Une combinaison parfaite pour nourrir son amour des grands espaces, de voile et d’aventures.
À 13 ans, son père, Yannick, est muté aux États-Unis. « C’étaient mes années de collège et de lycée à Philadelphie. On faisait beaucoup de sport tous les jours, c’était exceptionnel, avec une liberté dans le choix des cours.» Chaque matin, il s’adonne alors à la menuiserie pendant une heure et demie, un bonheur pour celui qui se définit comme « peu scolaire ». Le retour en France se fera ensuite par la mer, avec son père, à bord d’un petit voilier de croisière, le Sun Odyssey 33 familial.Une expérience marquante qui lui donnera le goût du grand large.
Architecte naval et navigateur sur tous supports
De retour en France, Yoann opte pour un Bac international à Paris, qu’il obtient en 2002. Un passage de l’informatique à l’architecture navale (Solent University Southampton de 2002 à 2006), le pousse finalement à suivre l’aventure d’un groupe de jeunes architectes à Southampton dont le projet est de construire leur propre IMOCA.
« C’était le genre de truc qui me faisait vibrer, j’avais déjà une appétence pour ces projets-là. Je me lance vraiment dans la voile à Southampton… J’ai énormément fait de bateaux, au moins deux fois par semaine, avec des bateaux de propriétaires. Puis il y a eu rapidement les projets Tour de France à la Voile chaque été, plus des Fastnet Race. » raconte-t-il.
Yoann navigue sur mille supports, use ses fonds de cirés en régate en équipages, promène ses bottes sur les pontons de France et d’outre-Manche, se retrouve préparateur des Figaros de Nicolas Lunven et Charles Caudrelier, avec la soif de progresser et de se confronter au grand large.
Sans véritable plan de carrière, poussé par son instinct et son énergie, il décide en 2010 de se lancer sur le circuit Figaro. « Je me dis que je vais tenter La Solitaire, sachant que je suis certes un bon équipier, bon dans l’organisation et la mise en route de projets, mais pas un barreur exceptionnel. » La progression est nette et les succès commencent à s’enchaîner : en 2016, il remporte sa première Solitaire du Figaro, puis une deuxième en 2019. « Gagner la Solitaire du Figaro, c’est le rêve de tout marin, et j’ai eu la chance de le réaliser deux fois » dit-il avec ce brin de modestie qui, toujours, caractérise Yoann.
Le défi ultime : le Vendée Globe, entre compétition et expédition
Les années passant, le palmarès s’étoffe et l’expérience prend de l’ampleur. Du talent et de la gourmandise sur chaque compétition caractérisent Yoann qui ne change pas d’un iota : un ‘mec’ sympa à la ville comme en mer, friand de discussions animées, patient dans les explications parfois techniques…
Le voici vainqueur de la Route du Rhum en Class40 en 2018. Trois ans après l’avoir remportée, Yoann s’engage à nouveau en Class40 en attendant la construction de l’IMOCA, avec une nouvelle équipe : le collectif Paprec Arkéa. C’est le début d’une nouvelle aventure qui permettra à Yoann de doubler la mise en remportant la Route du Rhum2022.
Paprec Arkéa, formule 1 des mers
Il s’agit d’un des bateaux les plus performants de la dernière génération. Mis à l’eau en février 2023, après vingt mois de travail acharné en chantier, l’IMOCA Paprec Arkéa a été pensé pour être performant à toutes les allures, notamment dans la mer formée.
Dès sa mise à l’eau, Yoann Richomme enchaîne les courses. « L’enjeu majeur, c’était d’assurer la fiabilisation du bateau ». Paprec Arkéa s’insère dès les premières compétitions comme un protagoniste majeur des courses. 2e de la Rolex Fastnet Race pendant l’été, 2e de la Transat Jacques Vabre avec Yann Eliès associé à Yoann.
Malgré des conditions rudes lors de la transatlantique retour (Retour à la base) entre Fort-de-France et Lorient, Yoann accélère et s’impose. Première transatlantique en solitaire et en IMOCA, première victoire : l’année finit bien, au cœur de l’hiver.
L’année 2024, cruciale, débute par un chantier de treize semaines. Il s’agit donc du chantier le plus conséquent depuis la mise à l’eau du bateau avec un travail de vérification de chaque pièce et une attention particulière sur le volume des ballasts. De retour en compétition, après un sacré combat dans l’Atlantique Nord, Yoann remporte The Transat, la mère des transatlantiques entre Lorient et New York.
La joie est intense certes mais le skipper sait que l’enjeu majeur est ailleurs, vers cette édition du Vendée Globe qui arrive à grand pas.
Tous derrière Yoann !
“Quand Arkéa s’est lancé dans le sponsoring en course au large, j’ai eu envie de m’impliquer. Avec un petit groupe de collaborateurs, on a formé un groupe "les équipiers", devenu aujourd’hui une communauté de 140 collaborateurs. Nous valorisons le projet Paprec Arkéa auprès de nos collègues et venons régulièrement prêter main forte à l’occasion d’événements. C’est génial d’être acteur, de vivre ces événements de l’intérieur !”
Nicolas Ingueneau, Arkéa Financements & Services
“J’ai eu l’opportunité de rencontrer Yoann Richomme et son équipe plusieurs fois. Nous avons pu suivre de près les grandes étapes de la construction de l’IMOCA, jusqu’au baptême du bateau que j’ai eu le privilège de visiter ce jour-là. A chaque événement, Yoann nous partage son expérience, son désir de tester, progresser et se surpasser, ce qui force l’admiration et transmet une énergie positive qui nous fait vibrer !”
Inès Chevillotte, Arkéa Banking Services